Où est le loup ?
Je suis toujours débordée ; mon mari et l’un de mes fils ont toujours le temps c’est comme cela depuis toujours et nous nous y sommes tous faits.
Comme si les journées ne faisaient pas 24 heures pour tout le monde.
Ne pas avoir suivi de stages sur la gestion du temps ? Ne pas en avoir assimilé le contenu, compris de quelle manière gérer son temps et ses priorités ?
Leçon n°1 : le mode opératoire de l’un de mes fils pour ne pas Être débordé.
Avant de faire quoi que ce soit, se poser deux questions :
Question 1 : est-ce vraiment nécessaire ? La réponse est « non », passons notre chemin. La réponse est « oui », aller à la question 2.
Question 2 : quelqu’un d’autre peut-il faire pour moi ? La réponse est oui, je « délègue » (et je suis bien placée pour le savoir). La réponse est non, alors la mort dans l’âme, je fais ! et je dois lui reconnaître un art consommé de « faire plus avec moins » et une grande efficacité.
Ça marche !
Mais qu’est-ce que j’attends donc ?
- De faire taire une petite voix héritée de l’enfance : « sois parfait », « sois fort » (moi ? demander de l’aide ?). Je crois que je peux le faire ; j’ai même expliqué comment faire taire cette petite voix dans mon premier ouvrage « Et si on décidait d’être heureux, même au travail ! » , au chapitre « cultivez la confiance en soi ».
- Serais-je à la recherche d’un cautère à mettre sur une jambe de bois, en l’occurrence de « vouloir donner une image de professionnalisme, d’importance, de dynamisme voire d’efficacité », révélatrices de « comportements bien moins valorisants » ? Comme le pointe Caroline Carlicchi dans son blog.
Je ne le crois pas, tant paraître autre chose que ce que je suis m’est étranger et le souci de l’image que je donne n’est pas vraiment ma préoccupation.
Alors, pourquoi ?
Voyons si, du côté de mon mari, la récolte sera plus abondante.
Leçon n°2 : le mode opératoire de mon mari pour avoir toujours le temps, Être en permanence disponible.
1. Partir d’une vision et des points clés pour y parvenir = ne pas s’inquiéter des détails ;
Déléguer sans compter (de qui tient donc son fils ?), refuser de faire « à la place de », ou « parce qu’on le lui a demandé » (mes fils le savent fort bien et devinez à qui ils demandent toujours et à qui ils ne demandent quasiment jamais), pour ne se consacrer qu’À ce qui justifie sa fonction. Autrement dit se comporter en chef de projet : fixer le cap, donner envie aux membres de l’équipe-projet de contribuer, préciser les jalons, vérifier la tenue du plan de marche, coordonner et guider les équipiers.
2. Considérer que « le verbe est exécutoire » pour reprendre l’expression d’un des collaborateurs d’un dirigeant de mes clients ; aux honorables « délégués », maîtres de leur processus, de veiller à cette opérabilité !
3. Ne passer que très peu de temps à son bureau : se rendre lÀ où les choses se passent, sur le terrain et bannir les rapports multiples et variés au profit d’une brève présentation orale des dossiers par les intéressés.
4. Et n’avoir besoin que de peu de sommeil !
Elémentaire, mon cher Watson !
Sauf que, pour moi, ça ne marche pas
1. Refuser de « faire à la place de » quand les choses n’avancent pas, pour une personne dont un des traits de personnalité primaire (ceux qui sont innés) est d’être un « faiseur » (lÀ encore je dois à un de mes clients d’avoir fait de ce terme la dénomination d’une compétence), c’est presque mission impossible tant cela le démange et le statu quo le met mal à l’aise ;
2. Ne pas venir en aide à une personne que je côtoie et qui se trouve dans la misère, quand je le peux, m’est difficile ;
Tant je suis convaincue et ressens que nous sommes tous en lien.
Ce qui limite beaucoup la portée du deuxième précepte: « considérer que le verbe est exécutoire » sans autre forme de procès.
3. Passer peu de temps au bureau ?
Possible, surtout si l’on a réussi à limiter au strict nécessaire tant les rapports que le travail des administratifs et à ne pas faire à leur place ;
LÀ, j’ai plus de succès.
4. Quand à dormir moins, c’est, pour moi, la garantie d’une totale inefficacité dans la journée qui suit
Alors, j’ai toujours plus à faire que je ne peux en faire…
Savoir gérer son temps et ses priorités : suis-je condamnée à en faire mon deuil ?
Et vous ?
Comment faites-vous pour ne pas avoir à faire loger un litre et demi dans un litre ?