Tous les articles par Monique Pierson

Manager

Vous êtes bien meilleur manager que vous ne le pensez.

De quoi parle-t-on ?

Je ne parle pas du leadership entrepreneurial

Un leader, au niveau d’une entreprise, est un visionnaire. Il a une vision et cherche la réaliser en fixant un cadre stratégique et des principes d’action.

A titre d’exemple Jacques Welch (Neutron Jack), Bill Gates (aussi génial qu’irritable), Steve Jobs (le plus grand égotiste de la Silicon Valley si l’on en croit le magazine Fortune), Richard Branson (aussi excentrique de charismatique), Xavier Neil (au style décontracté mais insatiable) ou Bernard Arnault (discret et impitoyable en affaires) sont tous reconnus comme des leaders emblématiques,

                     xavierniel    Richard_branson     Steve-Jobs-black+white      786730_le-pdg-du-groupe-lvmh-bernard-arnault-a-paris-le-31-janvier-2013 (2)    1959328_orig    bill_gates

Et pourtant leurs personnalités sont très différentes.

Ils ont en commun avec le manager leader de n’obéir à aucun profil type. Et encore bien y aurait-il un dénominateur commun que vouloir les « copier » serait peine perdue pour la majorité d’entre nous.

Je veux, ici, parler du leadership managérial,

de celui du manager de proximité qui a pour mission, au quotidien, d’animer ses équipes : partage d’une vision, écoute, dialogue, échanges à la faveur des événements du quotidien à des fins de perfectionnement, de développement des compétences et de maintien de la mobilisation des équipes. Pour tenir ce rôle de manager, il a à faire preuve d’un leadership managérial.

Il n’y a pas de portrait-robot du parfait manager/leader.

Comme il n’y a pas de leadership entrepreneurial modélisable, il n’y a pas de profil type de leader managérial.

Vouloir se conformer aux prescriptions ou diktats qui peuvent fleurir ça et lÀ ne fera que « sonner faux » et ne trompera guère, dans le meilleur des cas, que l’intéressé.

A chacun, sa manière « d’emmener son équipe »

Pour vous en convaincre, une vidéo dans laquelle Itay Talgam commente les styles de leadership de six grands chefs d’orchestre du 20ème siècle mondialement reconnus. Six styles très différents, mais indéniablement six leaders, capables d’obtenir le meilleur de leur orchestre.

Personnellement j’ai un faible pour Léonard Bernstein. Vous pouvez le revoir diriger le 4ème mouvement de la symphonie n°88 d’Haydn, rien que pour le plaisir de goûter ses mimiques, incroyablement explicites, sa manière d’obtenir l’harmonie parfaite au sein de l’orchestre.

La « leçon » : c’est en étant soi-même, en laissant libre cours à son propre style, que l’on exerce un réel leadership.

Laissez émerger le manager qui sommeille en vous.

Reste toutefois, au niveau de la posture et du comportement qui en découlent, deux fondamentaux pour exercer un leadership, c’est à dire voir son leadership reconnu par ses équipes.

Les fondamentaux d’une posture managériale

Beaucoup de recettes sont proposées, mais bien plus que ces recettes, par ailleurs judicieuses, ce sont l’intention et la posture que ces comportements traduisent, qui importent. A partir de lÀ, même si les comportements se révèlent parfois maladroits, l’essentiel sera sauvé.

Deux « fondamentaux » valent bien toutes les recettes

Ils concernent la confiance et la relation à autrui.

  • Avoir suffisamment confiance en vous,

pour pouvoir faire confiance aux autres,

pour que l’on puisse vous faire confiance,

Confiance en soi, un fondamental du management
Illustrations par Gregory Maria d’un manifeste rédigé suite au Creative Lab « Leaders dans l’entreprise libérée » du (Word Forum de Lille de 2013)Diapositive15 (2)

et que la confiance régnant, en soi et en les autres, un collectif soit possible, une dynamique se fasse jour.

  • Avoir le souci de l’autre :

souci du développement des talents de chacun et souci de faire régner une ambiance bienveillante, source de bien-être.

Puis, adoptant une posture conforme à ces deux fondamentaux, laisser agir la valeur de l’exemple

La valeur de l’exemple

Nelson Mandela, plus qu'un manager, un leader
La valeur de l’exemple (photo Pinterest)

Nota : de mon expérience, il faut persister quelques mois avant d’en voir les effets, de récolter les fruits de ses efforts, mais tout à coup, les choses changent et la traversée du désert débouche sur une véritable oasis. Tenir bon !

Au final,

De mon point de vue, quelle que soit votre personnalité, vous ferez un manager reconnu par vos équipes simplement en étant fidèle à « Qui vous Êtes » et en adoptant deux règles de conduite : faire confiance et se soucier de l’autre.

Et tant pis pour les inventaires à la Prévert et tous les manuels du parfait petit manager !

Entretien d'évaluation

Entretien d’évaluation : comment s’y préparer ?

Dans beaucoup d’entreprises le début d’année est une période propice aux évaluations individuelles dites « annuelles ». Je vous propose quelques réflexions au sujet de cet incontournable entretien d’évaluation annuel.

Tout d’abord, un Quizz en forme d’auto-évaluation

Vous êtes évalué ou, tour à tour, évalué et évaluateur. Dans chacun de ces « rôles », comment vivez-vous l’exercice ? (cochez la ou le cases correspondant à votre perception)

EEA - Q. sur le ressentiEEA - Q évalué sur intérêt

Lorsque vous participez à l’exercice en tant qu’évalué et en tant qu’évaluateur, avez-vous coché les mêmes cases ? Tiens, tiens…si ce n’était pas le cas (ce n’est pas le mien !), peut-être est-il bon, dans la posture de manager, de se souvenir de ses attentes en tant que managé ?

Retour sur l’essentiel : à quoi sert un entretien d’évaluation ?

Un entretien d'évaluation, à quoi ça sert ?

Le législateur vient d’introduire l’obligation, tous les deux ans, d’un entretien professionnel aux contours bien définis ; ce qui a le mérite, de facto, de recadrer les objectifs de l’entretien d’évaluation annuel. L’entretien professionnel est centré sur la personne et ses perspectives d’évolution à moyen terme. L’entretien d’évaluation a trait au travail actuellement confié au collaborateur et aux objectifs opérationnels liés à sa fonction à court terme.

Pour autant, le législateur a répondu, pour l’entretien annuel, en creux par rapport à l’entretien professionnel, à la question du QUOI ? L’entretien d’évaluation est clairement une pratique managériale concernant l’appréciation des résultats obtenus, la fixation des objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour faciliter l’atteinte des objectifs.

L’on voit bien poindre la réponse au « POURQUOI » dans les attendus de l’entretien professionnel : assurer dans le temps l’employabilité des salariés. Pour ce qui est de l’entretien d’évaluation, les choses sont moins nettes : assurer les résultats économiques attendus très certainement, au-delà ?

Reste la question du « POUR QUOI ? ». Elle renvoie à la finalité de la fonction managériale et donc à la conception que chacun peut avoir de son rôle de manager : de détenteur du pouvoir à développeur des potentiels (de l’autorité qualifiée d’autorité « coup de bâton » à l’autorité qui « grandit l’autre » pour reprendre les termes de Michel Serres). Cela interroge aussi l’ordre dans lequel le manager place les priorités entre ses missions humaines et ses missions économiques. De la conception de son rôle de manager découle « sa » manière de concevoir et dérouler l’entretien d’évaluation.

A chacun donc, à partir de sa conception du rôle de manager, de répondre à la question du « POUR QUOI ? » des entretiens d’évaluation et de « dérouler » l’entretien d’évaluation de telle manière qu’il serve ses objectifs. Je ne peux personnellement que parler d’entretiens d’évaluation menés pour servir en premier lieu l’homme (ou la femme, bien sûr). Et comme les résultats économiques ont effectivement suivi, je n’ai pas eu à modifier mon approche.

« Mes » leçons de l’expérience

Pour ma part, si en tant que managé, j’éprouvais plutôt de la curiosité sans attendre grand ‘chose de l’évaluation, en tant que manager, c’était pour moi un temps fort que j’appréciais. Pourquoi ?

  • Parce que, lors d’une prise de fonction, il est de la première importance de s’intéresser réellement à chacun de ses collaborateurs : quels sont ses points forts ? ses centres d’intérêt ? son appréciation de la situation ? ses souhaits et envies ?
  • Parce que, après deux évaluations, nous passions allégrement sur la rubrique « points forts, points faibles ». A quoi bon y passer du temps ? On ne fera pas d’un faible en thème un fort en thème et il ne sert qu’à démotiver et faire perdre la confiance en soi de rappeler en permanence les points faibles. La question utile est celle de l’organisation. Comment s’organiser pour que le collaborateur ait l’occasion de solliciter ses points forts et, dans la mesure du possible, n’ait pas trop à solliciter ses points faibles.
  • Parce que m’importait la perception que chacun avait de la manière dont il pensait contribuer à l’atteinte de nos objectifs d’équipe, objectifs compris comme un pas de plus vers la vision qui nous animait – ce que nous souhaitions que l’on dise de notre équipe. Les objectifs quantitatifs, certes très présents, n’étaient qu’une conséquence des actions que la volonté de progression vers notre vision allait générer.
  • Parce que, au travers de leurs réactions, je trouvais matière, moi aussi, à améliorer ma pratique managériale. Je regrette juste de ne pas avoir posé ouvertement la question comme le fait Michèle Leroy, fondatrice et dirigeante d’Id’Quation :« Qu’est-ce qui vous convient ? Que voudriez-vous voir amélioré ? ». Je n’y avais pas pensé…
  • Parce que, le problème de la rémunération était totalement dissocié de cet entretien, ce qui coupait court à toute « pollution » de l’entretien d’évaluation.
  • Et peut-être aussi parce que … je me faisais confiance, je faisais confiance et j’aimais mon job de manager développeur de talents ! Cette composante ne trompe pas les collaborateurs…

Pour conclure :

Dans ma pratique de conseil en management, j’ai souvent demandé à consulter un échantillon de feuille d’entretien d’évaluation remplies. C’est une mine d’informations :

  • Sur la culture et les valeurs de l’entreprise (comme elles se manifestent dans la vraie vie de tous les jours, pas comme elles sont répertoriées » dans une éventuelle charte d’entreprise !)
  • Sur la maturité et la compétence managériale des managers. Autrement dit, c’est un excellent outil pour évaluer la qualité managériale des évaluateurs.

un évaluateur est aussi "évaluable"

Car lors d’un entretien d’évaluation, il y a deux acteurs : l’évalué et l’évaluateur et le résultat tient aux deux acteurs : l’arroseur peut se retrouver arrosé…

Pourquoi faudrait-il réussir à l’école pour réussir professionnellement ?

Quel parent ne s’inquiète pas des résultats scolaires de son enfant ? A juste titre : savoir lire, écrire et compter sont des « fondamentaux » indispensables. Mais n’en faisons-nous pas parfois trop ?

Réussira ? Réussira pas ?

Réussir à l'école, gage de réussite professionnelle ?

1. La réussite de la vie, professionnelle et personnelle, n’a que peu à voir avec la réussite scolaire.

Pourquoi focaliser son attention uniquement sur les performances intellectuelles ? Quand une personne sans diplôme, mais dotée d’intelligence émotionnelle, peut réussir sa vie professionnelle et personnelle de bien meilleure manière qu’une personne n’ayant pour tout bagage qu’un prestigieux diplôme.

C”est ce que révèle une étude du Carnegie Institute of Technology qui précise « 85% de votre réussite est due à votre personnalité, ainsi qu’À votre capacité à communiquer, négocier et diriger. C”est choquant, mais seulement 15% de votre succès est dû à vos connaissances techniques ».

Peut-être qu’une élection comme délégué de classe est plus prometteuse qu’un bulletin de premier de classe !

2. Vouloir Être bon partout n’a pas grand intérêt.

Une fois le minimum vital assuré (le fameux « socle commun de connaissances et de compétences » de l’éducation nationale), la réussite tient à la valorisation de ses dons (tout le monde en a). Peu importe les « non-dons ».

Sans compter que le fait de solliciter ses dons rend le travail plaisant : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie » nous avait promis Confucius.

Pour vous en convaincre, regardez cette video mise en ligne par oh my mag.

Alors, pour vos enfants, lorsque vous découvrirez leur bulletin de notes, n’oubliez pas : une fois les fondamentaux acquis, intéressez-vous surtout aux « bonnes notes ». C’est très probablement de cette manière que vous leur rendrez le meilleur service.

Vous voulez en savoir plus ?

Allez voir l’article  » Pourquoi faudrait-il avoir de bonnes notes partout ?  »

Vous pourrez aussi poursuivre avec la seconde partie de l’ouvrage que j’ai publié « Et si on décidait d’être heureux, même au travail ? » (éd. AFNOR, 2011).

Pourquoi certains sont débordés quand d’autres ont toujours le temps ?

Où est le loup ?

Gérer son temps et ses priorités : où est le loup ?
Illustration de l’album « Un jeune loup bien éduqué » par Matthieu Maudet

Je suis toujours débordée ; mon mari et l’un de mes fils ont toujours le temps c’est comme cela depuis toujours et nous nous y sommes tous faits.

Comme si les journées ne faisaient pas 24 heures pour tout le monde.

Ne pas avoir suivi de stages sur la gestion du temps ? Ne pas en avoir assimilé le contenu, compris de quelle manière gérer son temps et ses priorités ?

Leçon n°1 : le mode opératoire de l’un de mes fils pour ne pas Être débordé.

Avant de faire quoi que ce soit, se poser deux questions :

Question 1 : est-ce vraiment nécessaire ? La réponse est « non », passons notre chemin. La réponse est « oui », aller à la question 2.

Question 2 : quelqu’un d’autre peut-il faire pour moi ? La réponse est oui, je « délègue » (et je suis bien placée pour le savoir). La réponse est non, alors la mort dans l’âme, je fais ! et je dois lui reconnaître un art consommé de « faire plus avec moins » et une grande efficacité.

Ça marche !

Mais qu’est-ce que j’attends donc ?
  • De faire taire une petite voix héritée de l’enfance : « sois parfait », « sois fort » (moi ? demander de l’aide ?). Je crois que je peux le faire ; j’ai même expliqué comment faire taire cette petite voix dans mon premier ouvrage « Et si on décidait d’être heureux, même au travail ! » , au chapitre « cultivez la confiance en soi ».
Gérer son temps et ses priorités : assurer la fonctionnalité, sans plus !
Cette clôture thaïlandaise, par exemple, est-elle parfaite ? Non. Mais elle rend parfaitement le service attendu et elle permet même d’y « ranger » les casques de moto !
  • Serais-je à la recherche d’un cautère à mettre sur une jambe de bois, en l’occurrence de « vouloir donner une image de professionnalisme, d’importance, de dynamisme voire d’efficacité », révélatrices de « comportements bien moins valorisants » ? Comme le pointe Caroline Carlicchi dans son blog.

Je ne le crois pas, tant paraître autre chose que ce que je suis m’est étranger et le souci de l’image que je donne n’est pas vraiment ma préoccupation.

Alors, pourquoi ?

Voyons si, du côté de mon mari, la récolte sera plus abondante.

Leçon n°2 : le mode opératoire de mon mari pour avoir toujours le temps, Être en permanence disponible.

1. Partir d’une vision et des points clés pour y parvenir = ne pas s’inquiéter des détails ;

Déléguer sans compter (de qui tient donc son fils ?), refuser de faire « à la place de », ou « parce qu’on le lui a demandé » (mes fils le savent fort bien et devinez à qui ils demandent toujours et à qui ils ne demandent quasiment jamais), pour ne se consacrer qu’À ce qui justifie sa fonction. Autrement dit se comporter en chef de projet : fixer le cap, donner envie aux membres de l’équipe-projet de contribuer, préciser les jalons, vérifier la tenue du plan de marche, coordonner et guider les équipiers.

Photo tirée du blog d'Eric Hubler reprenant les 8 leçons de leadership d'Hugh Wolff.
Photo tirée du blog d’Eric Hubler reprenant les 8 leçons de leadership d’Hugh Wolff.

2. Considérer que « le verbe est exécutoire » pour reprendre l’expression d’un des collaborateurs d’un dirigeant de mes clients ; aux honorables « délégués », maîtres de leur processus, de veiller à cette opérabilité !

Photo tirée du site de ComeXium Consulting.
Photo tirée du site de ComeXium Consulting.

3. Ne passer que très peu de temps à son bureau : se rendre lÀ où les choses se passent, sur le terrain et bannir les rapports multiples et variés au profit d’une brève présentation orale des dossiers par les intéressés.

Source : blog enova-tech.net
Source : blog enova-tech.net

4. Et n’avoir besoin que de peu de sommeil !

Elémentaire, mon cher Watson !

Sauf que, pour moi, ça ne marche pas

6a017c35812c82970b01b7c7c6bfd1970b-800wi1. Refuser de « faire à la place de » quand les choses n’avancent pas, pour une personne dont un des traits de personnalité primaire (ceux qui sont innés) est d’être un « faiseur » (lÀ encore je dois à un de mes clients d’avoir fait de ce terme la dénomination d’une compétence), c’est presque mission impossible tant cela le démange et le statu quo le met mal à l’aise ;

6a017c35812c82970b01b7c7c6bf82970b-800wi6a017c35812c82970b01b8d150adcc970c-800wi
2. Ne pas venir en aide à une personne que je côtoie et qui se trouve dans la misère, quand je le peux, m’est difficile ;
Tant je suis convaincue et ressens que nous sommes tous en lien.

Ce qui limite beaucoup la portée du deuxième précepte: « considérer que le verbe est exécutoire » sans autre forme de procès.

3. Passer peu de temps au bureau ?

6a017c35812c82970b01b7c7c6bf9f970b-800wi

Possible, surtout si l’on a réussi à limiter au strict nécessaire tant les rapports que le travail des administratifs et à ne pas faire à leur place ;

LÀ, j’ai plus de succès.

6a017c35812c82970b01b8d150ad22970c-800wi

4. Quand à dormir moins, c’est, pour moi, la garantie d’une totale inefficacité dans la journée qui suit

Alors, j’ai toujours plus à faire que je ne peux en faire…

Savoir gérer son temps et ses priorités : suis-je condamnée à en faire mon deuil ?

Et vous ?

Comment faites-vous pour ne pas avoir à faire loger un litre et demi dans un litre ?

Gestion du temps et des priorités
Faire loger 1,5 litre dans 1 litre

Envie de ne plus avoir de clients mécontents ?

Un client mécontent ? Une occasion à saisir !

Transformer un client mécontent en prescripteur, je savais que c’était relativement aisé, pour l’avoir expérimenté en recevant chaque samedi après-midi 2 ou 3 clients mécontents de l’hypermarché que je dirigeais. Il y a même, maintenant, pléthore de stages pour apprendre le « mode opératoire » qui transformera le pépin en pépite !

Mieux vaut cependant prévenir que guérir !

Les fondamentaux  de la prévention sont connus et GALLUP en a fait une modélisation.

Le modèle GALLUP

Conseil en management, j’ai largement utilisé le modèle de Gallup qui veut que, pour Être satisfait, un client doit trouver le bon produit (exactitude), au bon moment (disponibilité), Être bien reçu (sollicitude) et bien conseillé (valeur ajoutée)[1].

les attentes des clients

et comme on n’arrête pas le progrès…

Jusqu’au jour où, lors d’une restitution d’enquête client, un des directeurs de site présents me demanda : et lorsque l’on aura satisfait toutes ces attentes, que demanderont-ils de plus ?  C”était en 2002 et la question était aussi pertinente que mon ignorance était grande En y réfléchissant un tant soit peu, j’ai conclu à une étape suivante, aujourd’hui partagée : que l’acte d’achat soit, pour le client, un moment de plaisir.

attentes des clients : toujours plus !

Et j’ai pensé en Être quitte avec la problématique de la satisfaction du client. Que nenni ! Je viens de recevoir une magistrale leçon ! Il est possible, pour un vendeur, d’aller encore plus loin dans le retournement de la situation : de solutionner un problème qui lui est imputable de telle manière que, non seulement le client soit satisfait, mais en plus qu’il se sente redevable !!!

Histoire « de demain », vécue aujourd’hui

Nous sommes en 2015, en Irlande, mon mari et moi, et j’ai besoin d’une connexion internet.

Direction Vodaphone :

6a017c35812c82970b01b7c7c0f3ff970b-800wi

Nous en repartons avec une « wifi network key » testée sur mon ordinateur portable. Elle rend son office. Sauf que   20 km plus loin, à notre domicile, après 19h, la connexion ne fonctionne pas.

Retour dès le lendemain matin chez Vodaphone : 2*20km, matinée « occupée », travail de la soirée précédente en rade, tout pour Être de bonne humeur

Accueil avec sourire et bienveillance ”“ écoute attentive, sans le moindre  doute sur la réalité de notre difficulté – prise en charge immédiate du problème : effectivement impossible d’établir la connexion. Calme olympien du vendeur, Jamie, qui nous propose de faire quelques courses dans la galerie pendant 15”, le temps qu’il remédie à l’incident. Nous acquiesçons, presque sereins tant le calme ambiant nous donnait confiance.

Retour ¼ d’heure plus tard –

Accueil, dès que nous franchissons le pas de la porte, en forme d’histoire sans parole :

6a017c35812c82970b01b7c7c0f4b5970b-800wi

Jamie a réussi, en raison de sa bienveillance, sa sérénité, sa réelle volonté de me dépanner, son optimisme, à nous faire oublier les désagréments occasionnés pour ne retenir que l’expérience client exceptionnelle qu’il nous a permis de vivre.

A tel point que nous sommes retournés à Vodaphone pour lui remettre une bouteille de vin français en guise de remerciements. Et pourtant, mon mari n’est pas des clients les plus faciles à satisfaire

6a017c35812c82970b01b7c7c0f4f7970b-800wi

Faire du traitement d’une réclamation client un moment de plaisir, c’est possible !

La clé de la transformation ? Jamie, surpris par ma question, explique : « c’est normal, je voulais que vous passiez un agréable séjour en Irlande et en gardiez un bon souvenir ».  Une  indéniable bienveillance doublée de compétence technique et relationnelle, le plaisir d’exercer son métier, le sentiment d’avoir une mission qui fait sens, et le tour est joué !

Bravo et merci, Jennie.


En savoir plus sur l’art de « surprendre en bien » vos clients ?

Rendez-vous pages LI à LVII et chapitre 8 de notre ouvrage : L’art du management. En finir avec les idées reçues !


[1]Modèle détaillé consultable à l’adresse : modèle Gallup de satisfaction du client

Bien vivre au travail : Votre entreprise et vous, êtes-vous faits pour vous entendre ?

Il est tout à fait habituel de penser que l’entreprise, lors d’un recrutement, « choisit » le candidat qu’elle retiendra. Il est de plus en plus courant de voir des « candidats salariés » choisir les entreprises dans lesquelles ils souhaitent travailler.

il est de l’intérêt de l’entreprise autant que du candidat d’éviter toute erreur de casting.

D’où la question posée Votre entreprise et vous, Êtes-vous faits pour vous entendre ?

Pourquoi ?

Parce que, pour bien vivre au travail, mieux vaut ne pas avoir à forcer sa nature et ramer à contre-courant !

Illustration tirée de mon ouvrage "Et si on décidait d'être heureux, même au travail ?" et que je dois à deux fillettes.
Illustration tirée de mon ouvrage « Et si on décidait d’être heureux, même au travail ? » et que je dois à deux fillettes de 6 & 8 ans.

Et ce encore plus lorsque ce sont les valeurs et la culture de l’entreprise dans laquelle vous travaillez qui sont aux antipodes des vôtres.

Non que certaines valent plus ou moins que d’autres : des études ont montré que toutes les cultures d’entreprise peuvent conduire au succès économique.

Mais beaucoup plus parce que, si ce sont celles que vous appréciez, vous les adopterez spontanément et vous sentirez à l’aise dans l’entreprise. Alors que, dans le cas contraire, Être vous-même vous sera quasiment interdit. Vous aurez en permanence à forcer votre nature, la contrarier, ce qui est à la fois dévoreur d’énergie et source de mal-être.

Auto-diagnostic

6a017c35812c82970b01b8d0e0a571970c-800wi
(Photos tirées du Point et du Huffington Post du 21.08.2013)

Un certain nombre de thèmes vous sont proposés (2 premières colonnes de gauche). Pour chacun de ces thèmes, quatre modalités de fonctionnement sont proposées.

Identifiez la modalité qui a cours dans votre entreprise (colorez la case correspondante d’une couleur, par exemple).

Puis repérez celle qui vous convient le mieux (colorez lÀ d’une autre couleur que celle déjà employée).

PrÊt ?

Bien vivre au travail

Vous disposerez ainsi d’une vue synthétique des écarts entre vos souhaits et la réalité actuelle dans votre entreprise (voir illustration ci-dessous).

Certes, rien n’est jamais parfait et l’harmonie totale est peu probable, mais :

Plus les écarts sont fréquents et importants, plus ils portent sur des points auxquels vous attachez de l’importance,

et plus vous aurez de difficultés à bien vivre dans cette entreprise (et probablement votre entreprise à bien vivre avec vous.)

Illustration tirée d’un cas réel :

Bien vivre au travail : Illustration tirée d'un cas réel.

Vous appartient de faire le bilan des impacts de vos points d’accord au regard des désagréments causés par vos points de désaccord.

De quel côté penche la balance ?