COVID19, Crise sanitaire ont occupé tout l’espace

et je ne comprends pas pourquoi.

Ce n’est pas la fin du monde, pour reprendre le constat qu’en fait André Comte-Sponville.

Pourquoi ne s’alarme-t-on que de la COVID19 ?

Parle-t-on tous les jours dans les media et sur les réseaux sociaux des morts du cancer ou de maladies cardiovasculaires ?

Et pourtant ils font plus de morts, depuis beaucoup plus longtemps et, peut-être même pour encore très longtemps, malgré les traitements.

Alors que l’on peut espérer que la vaccination et les traitements à venir viennent à bout de la COVID19 à un horizon de l’ordre d’un ou deux ans.

Pourquoi la COVID19 occupe-t-elle tout l’espace ?

Ce n’est pas la première pandémie ; à ce jour, elle n’est pas « pire » que celles des années 1957-58 ou des années 1968-70.

Vous en souvenez-vous ? (Il est vrai qu’en 1968, nous avions d’autres centres d’intérêt…)

COVID19 et crise sanitaire : Comparaison entre les crises sanitaires du COVID19 , de la grippe de Hong-Kong et de la grippe asiatique (en nombre de décès).
COVID19 et cris sanitaire : Comparaison des 3 dernières épidémies de grippe avec la grippe espagnole (en nombre de décès).

La prendre au sérieux est fondé,

car on peut se souvenir de l’ampleur prise par la grippe espagnole en l’absence de mesures prises pour la contenir – outre le fait que, en raison de la guerre, les populations étaient déjà affaiblies et les réponses médicales inadaptées.

Mais de là, à la laisser occuper tout l’espace…

Il y a, pour le devenir de l’humanité, beaucoup plus grave que la maladie

Si l’on veut bien prendre un peu de recul sur le quotidien de ce début de siècle, les menaces autrement plus sérieuses sont légion. Le réchauffement climatique et son cortège d’effets induits (élévation du niveau des océans, catastrophes climatiques, pénurie d’eau douce dans certaines régions du monde, migrations massives, etc…) et les risques économico-financiers , par exemple, justifieraient la prise de mesures autrement drastiques. Nous en sommes loin…

Ne serait-on pas plutôt face à une pandémie de la peur ?

COVID19 et crise sanitaire : une pandémie de la peur ?

La peur est mauvaise conseillère et pourtant c’est elle qui semble nous gouverner, au-delà du raisonnable, au moins sur deux points :

Collectivement, nous sacrifions l’avenir au présent :

  • Nous protégeons les plus vulnérables face au coronavirus (moyenne d’âge des personnes décédées de la COVID : 81 ans), les « aînés » (dont je suis !). C’est tout à l’honneur de notre société que de vouloir protéger les plus faibles. Mais, pour les protéger, nous sacrifions sans état d’âme les enfants et les plus jeunes (éducation, chômage, poids de la dette).
  • Nous voulons préserver la santé physique immédiate de tous sans nous inquiéter du lourd tribut humain qui y sera payé demain : personnes atteintes de maladies chroniques repoussant de gré ou de force la poursuite de leur traitement, risques psychosociaux majeurs pour beaucoup en raison de l’impact psychologique du confinement et des effets pervers de la peur via le stress permanent induit.

Individuellement, nous sacrifions notre libre arbitre :

  • Le Dr Guillaume Lemonde nous propose un parallèle entre notre situation actuelle et celle imaginée par Jules Romain dans « Knock ou le Triomphe de la médecine ». Knock, en trois mois, réussit à confiner tous les habitants de Saint Maurice en les rendant hypochondriaques car « les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent ». Vous êtes asymptomatique, mais vite un test PCR ! Vite mon vaccin ! Vite, calmez ma peur entretenue par tout l’environnement – politique, médiatique … Plus fort que le Docteur Knock ! et tant pis pour les libertés essentielles.
  • Nous acceptons sans coup férir que notre conduite face au risque de la COVID19 nous soit intégralement dictée par les Pouvoirs Publics. Qu’aucune place ne soit laissée à la capacité de chacun de faire des choix, de penser par lui-même et de se déterminer dans le respect de l’intégrité des autres. Certes en éclairant ces choix : les gestes barrière, se laver les mains, porter un masque (en précisant les conditions d’utilisation dans lesquelles ils sont efficaces) mais aussi, et peut-être surtout, soigner ses défenses immunitaires (grandes absentes du discours).

Et alors ?

Alors, c’est vrai, le risque que j’ai de mourir du COVID est de 0,01% et, si je pouvais choisir, je préfèrerais que ce ne soit pas du COVID. Cela veut aussi dire que j’ai 99,98% de chances de ne pas mourir du COVID (ce qui ne dispense pas de se conformer aux mesures de prévention).               

Dans le même temps, chaque fois que je prends ma voiture, je cours aussi le risque de mourir dans un accident, même s’il est un peu moindre et … je n’y pense quasiment jamais et je continue à me servir de ma voiture (en évitant les imprudences…).

Preuve que la peur peut être dépassée : si nous avons confiance en la vie, acceptons de vivre le moment présent (sans se laisser polluer par un passé qui n’est plus et un futur dont nous ne savons rien).

Si tel était le cas, ce ne serait pas si compliqué. La Vie aurait gardé ses droits !

6 réflexions sur « COVID19, Crise sanitaire ont occupé tout l’espace »

  1. Merci Monique pour cette analyse qui met le présent en perspective et ça fait du bien ! J’aurais ajouté un axe d’analyse : l’axe socio culturel. Il me semble qu’en ce début de 21 ième siècle notre rapport à la mort a profondément changé : nous exigeons des hôpitaux qu’ils nous sauvent tous et toutes, refusons que des personnes de 90 ans et plus soient en danger, ce qui n’était probablement pas le cas lors de la grippe espagnole. Cette acceptation d’une mort prochaine est plus difficile chez nous qu’en Asie par exemple. Et donc à demander l’impossible à des structures médicales qui seront toujours finies et inaccessibles pour certains, on ne peut plus qu’avoir peur.

  2. Bonjour Mme Pierson
    Que de vérités dans ce discours qui mériterait d être vu par le plus grand nombre
    Espérant qu’ un jour nous revenions à la raison ….
    Cordialement
    Floriane

    1. Bonsoir Floriane,
      Merci pour votre commentaire qui me touche Floriane.
      Savoir que je ne suis pas un OVNI et que mes réflexions sur la gestion de cette pandémie peuvent être partagées est un réconfort.
      Pour revenir à la raison, il me semble qu’il faut sortir de la peur. Alors, modeste colibri, je fais ce que je peux…

  3. Merci Monique pour ce post intéressant ! Il est vrai que les énormes absents ce sont les soins naturels que nous pouvons apporter à nos défenses immunitaires.
    Ce que je trouve de bien c’est que les médias nous GAVENT tellement de ce vaccin, que je me sens totalement immunisée!!!
    Et mon seul objectif maintenant est de ne plus leur donner d’importance et de cultiver exclusivement mon bonheur !
    Si tout le monde procédait ainsi, au lieu d’alimenter cette peur illusoire, nous passerions vite à autre chose !
    Ce qui est super bien c’est que dans l’univers des Génies Créatifs© le Covid n’existe pas !!!
    Vive le bonheur !

    1. Merci Virginie pour ce commentaire et vos préconisations alternatives au vaccin anti-Covid !
      Prendre soin de nos défenses immunitaires ne se traduit probablement pas par autant d’enjeux financiers, ce qui fait qu’il n’y a guère de lobbying pour faire entendre cette voie…mais il me semble qu’elle est tout de même en train de se frayer un chemin au sein du « bon sens commun ». Alors, faisons notre part de colibri avec enthousiasme !

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