Illusions perceptives

Pourquoi répond-on aux questions comme si elles allaient de soi ?

Pourquoi cette manie de croire qu’une question mérite réponse, sans s’interroger sur la pertinence de la question ? Un « reste » de notre éducation scolaire ? Un conditionnement tenace ?

De l’intérêt des questions :

Ne dit-on pas qu’un problème bien posé est déjà à moitié résolu ? Ce qui laisse à penser que la formulation de la question importe au moins autant, si ce n’est plus, que la réponse.

N’évalue-t-on pas la compétence d’une personne à la qualité de ses questions beaucoup plus qu’au savoir dont elle pourra faire état ?

Quelques exemples de mauvaises questions très répandues ?

6a017c35812c82970b01b8d05d2572970c-800wiQuelles sont les caractéristiques des entreprises performantes ?

Ce ne sont pas les caractéristiques qui les distinguent des entreprises sous-performantes qui importent ! Ce sont les caractéristiques qui permettent d’accroître la performance.

Comment gérer son temps pour ne pas être débordé ?

Dgestion du tempsans ce cas, la matrice d’Eisenhower répond même à la question : il suffirait de distinguer entre l’urgent et/ou important. Si cela suffisait, je pense que depuis le temps que cette matrice est enseignée, plus personne ne serait débordé…

En réalité la question n’est pas là. Il s’agit de répondre à la question : à quoi dois-je renoncer ? Et de renoncer effectivement.

Quelles sont les caractéristiques du leader idéal ?
le leader idéal
Photo « Figure de Roche » prise par Audrey Erpelding (revue de juin 14 du MAT – Mouvement des Art-Thérapeutes)

Comme si le « manager idéal » était une entité bien spécifique, distinguable entre toutes ! Indépendamment d’ailleurs de l’environnement dans lequel il œuvre et de la situation qu’il a à manager. A titre d’exemple, l’on n’attend pas d’un leader les mêmes comportements selon qu’il a à faire face à une situation de crise ou à une situation « au long cours ».

Il importe beaucoup plus de savoir quels comportements et quelles postures permettent d’assurer un leadership dans telle ou telle situation, face à telles ou telles personnalités.

Et dans le domaine de la vie courante, s’adressant à un enfant : Que veux-tu faire plus tard ?

Comme si un enfant pouvait répondre à cette question dès lors que ses passions ne coïncident pas parfaitement avec l’exercice d’un métier particulier. Sans compter qu’y répondre supposerait d’avoir une vision claire des métiers… Et ne parlons pas de celui qui vous répond qu’il veut être fonctionnaire – autrement dit: que c’est avant tout à la sécurité de son emploi qu’il attache de l’importance, bien avant de s’inquiéter du contenu même de l’emploi.

En revanche, un enfant sait très bien ce qu’il fait avec plaisir et ce qu’il rechigne à faire. Aime-t-il écrire des poèmes, faire du calcul mental, mettre les mains dans un moteur, bricoler,  jouer d’un instrument de musique, peindre, etc… et à vous de le guider en lui faisant découvrir les métiers pour lesquels il pourra avoir de l’appétence car ils lui demanderont  de réaliser des activités qui l’enchantent.

L’ultime réponse :

Garder en tête en toile de fond la méthode du « pourquoi récursif ». Les réponses aux premiers pourquoi font ressortir les arguments les plus attendus. On estime qu’il faut poser la question du « Pourquoi » au moins trois fois de suite pour obtenir une réponse digne d’intérêt, c’est à dire arriver à une question qui a du sens !

Et si l’on pousse à sa limite la méthode, on finit toujours par obtenir la réponse ultime : « pour être heureux » !

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De quoi relativiser toutes les questions « courantes »

et… leurs réponses !

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