Tous les articles par Monique Pierson

Pourquoi devrait-on s’en remettre aux processus ?

Classiquement maintenant il est admis qu’adopter les approches et démarches par les processus permet d’accroître la performance de l’entreprise. Créé en 2005, le Club des Pilotes de Processus, la référence en la matière, voit d’ailleurs dans cette pratique « une véritable évolution des modes de management actuels, dans la mesure ou elle offre une orientation client en se focalisant sur la transversalité » et fait de cette vision « le futur du management des organisations humaines construites autour de finalités communes ».

La démarche processus : à quoi ça sert ?

Norme aidant, l’approche processus connaît d’ailleurs un certain succès. Effectivement, il parait logique de vouloir savoir comment l’entreprise fonctionne pour s’assurer de l’efficacité de ce fonctionnement :

  • les activités réalisées sont-elles utiles et cohérentes ?
  • les étapes successives sont-elles judicieuses ? leur connexion est-elle correctement assurée ?

En amenant à répondre, tout au long de la description du processus, aux deux questions : Pour Quoi faire, à quoi ça sert ? et Quoi faire ?, la démarche processus clarifie le mode de fonctionnement de l’organisation et ouvre la voie à l’amélioration continue.

Prenons l’exemple du recrutement

C’est un acte managérial de la plus haute importance en raison de ses enjeux. Mathieu Cécé, dans un numéro de Courrier Cadres intitulé « Réussissez vos recrutements »(n°61 de mai 2012) présentait avec pertinence les différentes phases successives de ce processus.

Le processus recrutement

  1. Décrire précisément la fonction à tenir
  2. Préciser les conditions de travail et les contraintes
  3. Faire la liste des compétences (expérience et diplômes)
  4. Définir un profil de candidat
  5. Se faire accompagner par un organismes spécialisé ou autrui pour les entretiens
  6. Compter sur la période d’essai pour confirmer ou infirmer la validité du choix.

Le processus recrutement

Rien à redire.

Tout cela obéit à une grande logique si l’on se place dans une perspective taylorienne : des entreprises dont l’organisation est stable dans le temps, les changements l’exception.

Sauf que le monde a changé et l’incertitude règne en maître : évolutions technologiques rapides, environnement in-maîtrisable, innovations de rupture, concurrence mondiale et exacerbée, etc dans un monde complexe, l’agilité et l’approche systémique s’imposent. Notre processus recrutement parait dès lors relever d’une vision bien « étriquée ».

Quelques remarques destinées à le challenger :

1. Décrire précisément la fonction à décrire

Dans un monde où tout bouge en permanence et où l’adaptabilité et la réactivité sont reines la précision est-elle de mise ?…

Et si le collaborateur jouait un rôle décisif dans la dimension que prendra son poste ?

2. Préciser les conditions de travail et les contraintes

Recherche-t-on une personne passionnée par le job (en connaissant et acceptant les contraintes) ou adepte des avantages périphériques et essentiellement motivée par ces aspects ?

3. Faire la liste des compétences (expérience et diplômes)

Et si l’expérience et les diplômes ne constituaient en rien une garantie de compétence (définie comme « savoir agir ») ? et encore moins de performance ?

3. Définir un profil de candidat

Une seule « bonne réponse » ?

4. Se faire accompagner par un organismes spécialisé ou autrui pour les entretiens

Iriez-vous confier à autrui le soin de choisir votre conjoint ?
N’Êtes-vous pas le mieux placé et le plus « compétent » pour savoir s’il y a ou non « atomes crochus », si tel ou tel critère est « in-négociable » ou non ?

5. Compter sur la période d’essai pour confirmer ou infirmer la validité du choix.

Et si son issue dépendait aussi de votre action et de celle de vos collaborateurs ? Si la conduite de cette période conduisait à l’échec pour des raisons qui ne tiennent pas spécialement au nouvel arrivant ? mais plutôt au pilotage de la période d’intégration ?

Pas si simple…

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D”après une image tirée du site conseilsmarketing.com

Mais une note d’espoir :

Le taux d’échec des recrutements se situe entre 50% et 70%. Il tombe à 30% en y attachant le soin qu’il convient et se posant « les bonnes questions ».[1]

En guise de conclusion :

Et si, sans renier tout l’intérêt de la démarche processus, la capacité à formuler les bonnes questions l’emportait sur toute autre considération ?


[1] Chiffres tirés de la synthèse Manageris 235b ”“ septembre 2014 : « S’entourer des meilleurs ».

Le Management

Pourquoi devrait-on attendre monts et merveilles des stages de management ?

La formation des managers a le vent en poupe !

Dans un monde en évolution constane, dans lequel les changements deviennent le quotidien, la mobilisation des équipes, le recours à l’intelligence collective sont des facteurs clés de performance. Partant, les managers apparaissent comme une cheville ouvrière majeure et incontournable (n’en déplaise aux tenants de l’entreprise dite libérée). S’ils ne sont pas, au quotidien, l’objet de beaucoup de soins, leur formation, elle, fait l’objet de beaucoup d’attentions !

La formation au management, remède miracle ?

Pourquoi tant de stages de management ? Parce que des progrès importants en qualité et quantité sont nécessaires, bien sûr !

Mais pourquoi tant de stages de management et si peu de bonnes pratiques ?

Peut-être bien parce ces formations poursuivent une chimère !

Pour quelles raisons, la formation n’y suffirait-elle pas ?

Lorsqu’il est question de management, tout est affaire de nuances.
Comme pour nombre de réalisations manuelles, la différence se joue dans le « tour de main », en matière de management, la réaction adaptée est affaire de « tour de ressenti ».

Le management est plus un art qu’une technique,

et son exercice conduit à vivre sur le fil d’un rasoir..

Il est toujours question de faire cohabiter les contraires en trouvant le juste équilibre. Par exemple : arbitrer mais seulement à bon escient et sans être autocrate, décider vite mais savoir écouter et en prendre le temps, évaluer pour donner confiance et mobiliser mais sans complaisance,

L’acquisition de telles compétences relève avant tout de la pratique et de la réflexion sur cette pratique.

Sans compter que si les « bonnes pratiques » peuvent être enseignées et faire de l’apprenant un homme ou une femme avertie, si elles peuvent même épargner bien des errements à l’apprenti manager, il faut tout de même se rendre à l’évidence : tout le monde peut apprendre à jouer de la musique, mais tout le monde ne sera pas Glenn Gould !

La même pratique peut avoir des effets diamétralement opposés selon le contexte.

Un exemple :

il est unanimement reconnu que le degré de mobilisation des collaborateurs est plus grand lorsque leur avis est sollicité et qu’ils participent à la réflexion précédant une décision.

Ce principe sera donc « enseigné » aux managers que l’on incitera à solliciter les avis de leurs collaborateurs.

Application pratique, face à un problème à résoudre :

  • Par le manager A : « Que proposez-vous pour… ? »
  • Par le manager B : « Comment pourrions-nous… »

Résultat des courses :

  • Le manager A aura immédiatement mis le collaborateur sur la défensive et provoqué la méfiance.
  • Quand le manager B aura incité à coopérer pour trouver de bonnes solutions au problème,

La forme et la tonalité de l’expression auront suffi à créer des situations contraires :

Faible estime de soi

 

Un collaborateur stressé pour le manager A (qui doutera beaucoup de la pertinence des conseils prodigués en formation)

Un collaborateur épanoui pour le manager B

Alors, comment s’y prendre ?

Vous pouvez avoir lu tous les livres sur le management publiés, avoir suivi quantité de stages de management et en avoir parfaitement retenu les principes à respecter. Vous n’aurez fait que le premier pas.

Les progrès en management nécessitent pratique et réflexion sur sa pratique, en bénéficiant autant que possible de regards bienveillants d’autrui (coach, collègue, collaborateur, responsable hiérarchique, mentor …). Toute perception / interprétation a son intérêt.

Autant dire qu’il s’agit d’une évolution personnelle, impliquante et… exigeante, d’une véritable et enrichissante aventure humaine,

et si l’aventure vous tente,

et que vous êtes manager opérationnel,

RV sur le site de DXEM ! Vous y trouverez une pédagogie novatrice et efficace et des regards bienveillants pour vous assister dans l’amélioration de vos pratiques managériales.

ou, si vous êtes CEO,

c’est Dan LOW qui vous viendra utilement en aide, notamment lors de ses séminaires « spécifiques CEOs ».

Son ouvrage, ( interdit en Chine), vous donnera déjà un avant-goût de son approche , pleine de bons sens, simple et terriblement efficace.

 

 

Un bienfait d’une double culture orientale et occidentale ?

Quel est votre style naturel de management ?

En matière de management, l’adaptation aux données de l’environnement, aux personnalités des managés sont des données essentielles : tel comportement managérial adapté à telle situation aura des effets catastrophiques dans une autre.

Se connaître, maîtriser ses réactions spontanées, éviter les situations nécessitant du manager des comportements qui vous sont étrangers sont autant de pré-requis à la réussite managériale.

Pourquoi connaître son style naturel de management ?

Parce que connaître son style naturel de management permet d’anticiper ses chances de réussite, de ne pas commettre d’erreur de casting. Par exemple de ne pas accepter un poste de management dans une situation de crise si sa tendance naturelle de management n’est pas adaptée aux exigences de la situation ; mieux vaut, dans ce cas, lui préférer une situation plus calme, propice au travail « au long cours », en profondeur.

Je vous propose donc de faire le point sur quelques-unes de vos réactions « naturelles » face à certaines situations afin de mieux cerner les situations dans lesquelles votre propre style de management sera le plus performant et celles qu’il vaut mieux que vous évitiez tant elles vous demanderaient d’aller en permanence « contre nature ».

Auto-diagnostic

Des deux démarches qui vous sont proposées, pour laquelle optez-vous de prime abord ? (Répondez aussi spontanément que possible, sans prendre le temps de la réflexion)

Votre style de management : autodiagnostic

Si vos réponses sont plus volontiers de type « A » : votre tendance naturelle va plutôt vers un style de management centré sur la tâche. Ce style de management structure fortement l’action, il assure au manager de maîtriser la situation. Il convient bien à une situation de crise.

Si vos réponses sont plus souvent de type « B » : votre tendance naturelle va plutôt vers un style de management centré sur la relation. Vous n’avez pas d’appétence pour imposer des directives et des actions, ou pour dicter à autrui le chemin à suivre. Vous préférez donner la direction, en laissant à chacun le soin de choisir son chemin.

Entre ces deux types « tranchés », un mix existe bien entendu, avec un peu plus de l’un ou de l’autre de ces deux types. Ce qui nous amène à quatre styles de management allant du directif (essentiellement orienté vers la tâche) à l’incitatif (totalement orienté vers la relation), en passant par le participatif (orienté tout à la fois vers la tâche et la relation) et le délégatif (laissant le champ libre au collaborateur).

Quel style de management pour quel collaborateur ?

Il est certain, qu’indépendamment du contexte, chaque personne réagit en fonction de sa propre situation : son degré d’implication et de compétence (voir Quizz sur la météo professionnelle : Vie professionnelle : quel est votre ressenti ?). Ponctuellement, vous aurez à vous adapter aux caractéristiques de chacun de vos collaborateurs. Pour ce faire, le tableau ci-dessous vous propose quelques points de repères.

Styles de management

et maintenant, manager artiste, Bon Vent !

Le recrutement en 7 questions et 3 « joker »

En 1985, dans la Harvard Business Review, Peter Drucker notait qu’en matière de recrutements, un tiers se soldaient par un échec, un tiers se révélaient médiocres et seulement un tiers étaient judicieux. Trente ans plus tard , on estime que le taux d’échec des recrutements se situe entre 50 et 70 %.

Ce taux peut baisser à 30% si le recrutement est conduit avec méthode au cours des trois phases qui « devraient » jalonner tout recrutement : avant, pendant et après.

Et si répondre à quelques « bonnes » questions suffisait à remédier aux recrutements décevants ?

AVANT DE RECRUTER,

et au-delÀ de la définition de fonction, une question pour bien appréhender les besoins :

Question : À quoi vous attendez-vous de la part du futur collaborateur en termes de : Compétences, Comportements, Aptitudes et potentiel

Privilégiez, dans l’ordre des priorités, l’adéquation aux valeurs et à la culture de l’entreprise, puis intéressez-vous aux compétences comportementales (manière d’être et de se comporter), et validez la capacité à apprendre rapidement la technicité requise pour occuper le poste. Tentez également de cerner le potentiel du candidat.

PENDANT, LORS DE L’ENTRETIEN de recrutement

Pour estimer la bonne adéquation « candidat entreprise/job », six questions « ouvertes », centrées sur les réalisations et les comportements dans des situations concrètement rencontrées par le candidat (pas de « discours » !)


Question 1 : Que vous attendez-vous à trouver dans une organisation comme la nôtre ?

Question 2 : Qu’attendez-vous de votre travail ?

Question 4 : Pouvez-vous donner 2 ou 3 exemples précis de réalisations correspondant à ce que vous pourriez apporter dans le job pour lequel vous postulez.

Question 5 : Parlez- moi de 2 ou 3 de vos réalisations professionnelles de ces trois dernières années qui vous ont procuré beaucoup de plaisir.

Question 6 : Parlez-moi de 2 ou 3 exemples de tâches que vous n’aimez pas particulièrement accomplir, de responsabilités que vous préférez éviter de prendre ?

APRÈS : LORS DE L’INTÉGRATION dans l’entreprise

Pour ne pas décevoir et garder intacte la motivation du candidat:

Avant l’arrivée du nouveau recruté, les membres de l’équipe d’accueil sont informés de sa venue et de sa mission, la logistique est organisée (locaux, matériel, fournitures, agenda des Premiers jours),

Dès le premier jour, le nouvel arrivant est accueilli par son responsable hiérarchique, présenté aux équipes; tous sont informés de ses place, rôle et mission au sein de l’équipe qui l’accueille.

Lors de la période d’essai : un tuteur nommément désigné suit le nouveau recruté tout au long de la phase d’intégration. Des points d’étape sont prévus en cours de période d’essai – un entretien d’évaluation est programmé peu avant la fin de la période d’essai.

JOKER

« Joker 1 » : N’y a-t-il pas des collaborateurs pour lesquels le poste à pourvoir constituerait une opportunité ?

« Joker 2 « : Opérer une répartition différente des tâches (voire en remettre en cause certaines) ne rendrait-il pas plus réactive ou plus efficace la chaîne des opérations ?

« Joker 3 »: La fonction à tenir contribue-t-elle à une finalité, source de réelle valeur ajoutée ? (laquelle ?)

Pour en savoir plus : Comment réussir un recrutement à tous les coups

Pourquoi faudrait-il avoir de bonnes notes partout ?

Certes, abondance de biens ne nuit pas et quel parent ou enfant ne se réjouirait pas de résultats scolaires satisfaisants dans toutes les matières ?

Mais est-ce lÀ la »bonne » grille de lecture ?

 « As-tu de bonnes notes à l’école » ?

entend-on souvent demander aux enfants

Réponse attendue : oui ! Et ce dans toutes les matières !

Dès le plus jeune âge, parents, instituteurs, professeurs nous apprennent qu’il est de bon aloi d’être bon dans toutes les matières.

L’institut de sondages Gallup[1] a posé aux parents la question suivante :

« Vos enfants vous montrent les notes suivantes :

anglais-18 ; Instruction civique-18, Sciences du vivant-12 ; Mathématiques-5.

Sur quelle note vous focalisez-vous ? »

En France, 87% des parents pointent le 5 (la mauvaise note !). Ils ne seront que 7% à s'intéresser aux 18.
En France, 87% des parents pointent le 5 (la mauvaise note !).
Ils ne seront que 7% à s’intéresser aux 18.

réussite à l'école et motivation

et dans la vraie vie ?

Bill Gates constate : «J’ai un ami qui a réussi à tous ses examens. Moi pas.

Lui est ingénieur chez Microsoft. Moi, je suis fondateur chez Microsoft. »

Faysal Hafidi lors d’une conférence TED à Casablanca[2] nous dévoile même « les 5 qualités qui font échouer à l’école mais réussir dans la vie »,

Les   qualités servant la réussite L’interprétation à l’école Parce   que :
Etre passionné Peut mieux faire ! Il n’a pas des bonnes notes partout
Etre curieux (toujours en recherche) Hors   sujet ! Le   professeur ne comprend pas les développements
Etre orienté objectifs Non impliqué ! Il n’excelle pas partout
Etre créatif Dispersé ! Il   aborde des sujets non prévus
Etre sociable Tricheur ! Il travaille spontanément en synergie avec les autres (même lors des examens).

Vouloir exceller partout est, pour le commun des mortels, illusoire

Les points faibles : revers des points forts !

Tout simplement parce que tout « point fort » a son revers « point faible » ; ce sont les deux côtés de la même pièce de monnaie.

– A titre d’exemple, l’expertise technique, fondée sur une vision très cartésienne  ”“ point fort – entrave la capacité à penser « out of the box » et, de ce fait, limite la créativité ”“ point faible, pendant du point fort. A contrario, une créativité débridée ”“ point fort – risque de ne pas déboucher sur des réalisations concrètes, faute de démarche de mise en œuvre logique et rigoureuse ”“ point faible. Et il est rare que ces deux talents cohabitent dans le même cerveau.

–  « Apprendre » c’est autant connaître l’échec que la réussite. Intimement liés, l’un comme l’autre sont le résultat d’expériences, passages obligés de l’apprentissage. Il n’y a que les personnes qui ne tentent rien qui ne font pas d’erreurs !

Sans compter qu’une réussite peut résulter d’une succession d’erreurs : le post-it, la vulcanisation du caoutchouc, la découverte de la pénicilline, de l’aspartame, etc la liste est longue.

L’important est d’identifier ses forces et ses points de vigilance pour ne pas faire fausse route :

avoir de bonnes notes partout ?

L’efficience ne viendra pas de la correction de points faibles, mais d’˜une capitalisation sur ses points forts.

Solliciter ses points forts, c’est aller au-devant de la réussite. Cette réussite va accroître la confiance en soi, laquelle autorisera la prise de risque, source d’innovation et de réussite. Ainsi la réussite appelle la réussite et, à défaut, à ce qui sera vécu non pas comme un échec mais comme une occasion d’apprendre et de devenir encore meilleur.

Dans tous les cas, c’est tout bénéfice ! Le plaisir d’exercer ses talents en plus. Ajoutons que « qui a pris plaisir à travailler, ne travaillera plus jamais de sa vie ». Alors pourquoi s’en priver ?

Misons sur nos points forts !


[1] Sondage réalisé dans le cadre de études Gallup sur le développement des points forts ”“ Marcus Buckingham et Donald Clifton en rendent compte dans leur ouvrage Découvrez vos points forts, éd. Pearson Education France, 2008

[2] https://www.youtube.com/watch?v=9rb5ZCe_n3k&index=2&list=PLRMeqxW1LJtnwN04hIChKqBP4fMXoalcQ

Djanet

Une semaine dans le Tassili N’Ajjer

Une aventure en terres inconnues

Nous sommes en 2006 et me voilÀ donc partie pour une aventure de huit jours au milieu des dunes de sable du Tassili N’Ajjer : terre inconnue pour moi à tous points de vue :

Désert sud algérien et Touaregs

  • Atterrissage à Djanet, à l’ouest de Tamanrasset, près de la frontière libyenne, autant dire au bout du monde civilisé
  • Accueil par Abdou, notre guide local qui nous rassure : nous vivrons à l’heure du désert, mais « tout est sécurisé à 99%, le 1% est l’imprévu du Bon Dieu »acceil à l'arrivée dans le Tassili N'Ajjer
  • Partage de notre épopée avec cinq touaregs
Deux musiciens de renom
Deux musiciens de renom
Deux pilotes, mécaniciens de génie
Deux pilotes, mécaniciens de génie
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Un cuisinier, aux mille et un prodiges dans la besace

« Présence » et art-thérapeutes

  • « Last but not least », tout cela sous le signe de la « présence » : « présence à soi, à l’autre, au monde et l’instant », belle formule n’allant guère pour moi au-delÀ de la dite formule le tout au sein d’un groupe d’art-thérapeutes emmenés et coachés par Yamina Nouri, physicienne et enseignante à l’Université d’Alger à l’origine, art-thérapeute et coach parisienne aujourd’hui. Un monde tout aussi inconnu pour moi.

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Mais encore ?

Huit jours plus tard, j’en revenais :

  1. Vivante, et entière
  2. Ravie d’avoir pu vivre cette aventure
  3. Avec le sentiment de m’Être offert une semaine de totale insouciance à l’image de l’enfant bohème et rÊveuse que j’avais pu Être il y a très très longtemps !

Côté paysages :

Entre peintures, gravures rupestres (dont la fameuse « vache qui pleure » que vous ne pouvez contempler sans ressentir une forte émotion), musique touareg au son du luth et de la guitare, dunes à perte de vue, ergs, gueltas, arches, le dépaysement et le ravissement étaient au rendez-vous.

Tassili N'Ajjer-la vache qui pleure

La vache qui pleure ! (photo que je dois au site internet du collège ND de Bougenay des Sables d’Olonne)

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Une des gravures rupestres de Tin Tarert

Côté « art-thérapie »

Pour ce qui est des « activités » d’art-thérapie, j’ai eu le sentiment de « jouer » avec toute l’insouciance qu’une totale méconnaissance de ce domaine autorise. Rien que le plaisir du jeu !

Plus que le dessin, le chant ou la danse, ce sont les masques qui m’ont ravie. Une expérience fabuleuse, d’une extraordinaire richesse.

  • Première découverte : vous pouvez trouver dans le désert de quoi fabriquer une foultitude de masques ! et aucun ne se ressemble.

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  • Deuxième découverte : 2 heures pour fabriquer un masque, c’est un temps « psychologique » de l’ordre du quart d’heure
  • Troisième découverte : revÊtir un masque et laisser libre cours à son expression corporelle rend tout à coup excessivement conscient de la relative pauvreté de l’expression verbale qui ne pourra jamais égaler et rendre compte de la richesse du vécu.

À ce propos, j’ai aimé le « mode opératoire » adopté par Yamina lors de l’évaluation finale, à chaud, de ce temps de vie : dire en une ou deux phrases maximum ce qui le caractérisait à nos yeux. Cette manière de faire oblige à aller à l’essentiel et se débarrasser de ce qui n’est qu’accessoire ou anecdotique et ne pas tomber dans le piège de la logorrhée. La perfection n’est pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais bien, au contraire, lorsqu’il n’y a plus rien à ôter. Une leçon que j’essaie de retenir dans ma pratique professionnelle.

L’expérience vous tenterait-elle ?

Yamina organise presque chaque année un stage de cette nature dans le désert algérien ou le désert marocain :

YAMINA NOURI ”“ ynouri@club-internet.fr -‘ 06 64 63 76 76